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NM3 : étude sur les effectifs et les parcours des joueurs

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NM3 : étude sur les effectifs et les parcours des joueurs

Vous êtes-vous déjà demandé si l’équipe de basket que vous suivez en N3 a un « gros » effectif comparé aux autres ? Vous avez peut-être déjà eu ce type d’échanges :

  • «Les recrues cette année, c’est du lourd, hein ! »
  • «Cette saison, on va lutter, et probablement jouer le maintien ; on a beaucoup de jeunes qui découvrent la N3.»
  • «On a un très gros 5 avec de l’expérience, l’objectif c’est la montée !»

À moins d’être un réel insider, c’est plutôt compliqué d’en avoir le cœur net avant de voir les matchs. Et puis soyons honnêtes, on connaît tous un «mister qui sait tout» ou une pronostiqueuse qui parie sans vraiment savoir. ^^

Ainsi, en suivant le championnat cette année, on s’est dit que ça pourrait être intéressant d’avoir une idée sur l’expérience des joueurs actuels en N3. On essaie de répondre à plusieurs questions au travers de cette analyse ; questions du type :

  • Est-ce courant d’avoir d’anciens joueurs pros dans son effectif ?
  • Combien de matchs l’effectif actuel compile dans le championnat ; combien de matchs les joueurs du roster ont-ils joué dans les divisions supérieures ?
  • Est-ce que l’équipe est fournie en joueurs ayant joué en U18 Élite ?

Bien évidemment, mettons tout de suite les choses au clair : ici, on parle d’expérience en prenant en compte le nombre de matchs joués ; ça ne présume en rien des résultats que vont obtenir les différentes équipes (même si ça peut avoir un lien). On peut tout à fait avoir des joueurs confirmés de N1 qui ont été blessés longtemps, si bien que le retour à leur niveau d’antan peut être compliqué. Tout un tas d’autres cas de figure existent, donc on ne tire aucune conclusion à ce sujet.

À suivre, on vous a donc mis des graphiques affichant le cumul des matchs joués dans chaque division par les membres des effectifs actuels ; on s’est appuyé sur le travail de fourmi de Mister Stats, qui nous a gentiment donné son accord pour qu’on puisse jouer avec les données (merci?!). D’ailleurs, n’hésitez pas à aller faire un tour sur son site si vous souhaitez suivre les performances de vos équipes au scoring. Il y a pas mal d’historique. Pour compléter, si vous souhaitez en savoir plus, Ouest-France avait écrit un article ici : https://www.ouest-france.fr/sport/basket/son-site-internet-est-pris-dassaut-la-passion-de-mister-stats-au-service-du-basket-amateur-c8011d76-b21e-11ee-9bdc-a0e9b0e7f771

Ce post fera un focus sur les équipes de la Poule D (nous sommes au Mans et nous suivons le club de la JALT). On publiera certainement d'autres analyses de ce type pour les groupes restants et peut-être quelques infos générales sur l’ensemble de la France, histoire de faire un tour exhaustif. Allons-y donc !


Premier profil d’équipes : les promus / novices

Ces clubs peuvent avoir eu un passé lointain en Nationale, qu’on ne verra pas ici car les données que nous avons consultées remontent à la saison 2015/2016 au plus tôt. Cela fait que ces effectifs affichent un total de matchs en N3 qui est plutôt inférieur à celui des autres équipes du groupe (- de 400 matches). On peut donc penser que ces «rosters» sont moins expérimentés que les autres ; ça ne les empêche pas de performer. 

Dans le groupe D, on a les clubs de Fleury-les-Aubrais et Luçon, qui sont montés en N3 lors de la saison 2023/2024 ; les deux se sont maintenus (pas mal !).

A la trève : Fleury est en fin de classement, pas décroché pour le maintien (loin s'en faut) ; Luçon est plutôt bien calé en 5ème place.



Les réserves d’équipes professionnelles ou de NM1

Elles présentent des similitudes qui sont plutôt logiques (sans être automatiques) ; on dénombre beaucoup de matchs joués en U18 Élite, soit avec le club actuel, soit avec d’autres clubs de ce championnat. Ainsi, parmi ces jeunes joueurs, certains cherchent à progresser en baignant dans des structures professionnelles, ce qui leur permet de se développer en affrontant des seniors. On voit quelques matchs en N2 ou N1 ; peut-être avec l’équipe première.

Angers, Tours et Orléans se ressemblent plus ou moins à ce niveau ; Angers a un gros total de matches en U18 Elite comparé à la N3, mais globalement le raisonnement se tient.


A la trêve : Angers et Orléans ont le même bilan (4v-7d) en deuxième moitié de classement. Tours est avec Fleury en fin de classement (2v-9d), non décroché pour le maintien. 




Challans est aussi une réserve, mais a un profil un peu différent

Challans aurait pu être présenté avec les trois autres équipes réserves du groupe, mais il y a une petite différence de taille à observer : en effet, leur équipe compte pas mal de joueurs qui ont roulé leur bosse en N3 (plus de 600 matches). Ces joueurs font office de cadres et apportent des choses qui peuvent manquer aux équipes majoritairement peuplées de jeunes pousses (au scoring ou au physique notamment). 


Pour compléter, on peut ajouter que certains sont passés furtivement par la Nationale 1, soit dans l’équipe fanion, soit ailleurs.

A la trêve : Challans est deuxième, après avoir longtemps été invaincue. (9v-2d). Grosse affiche à venir face à la Séguinière en janvier, qui est juste derrière.


Les équipes expérimentées en N3, qu’on pourrait considérer comme «les meubles»

Ici, nous allons parler d’un groupe d’équipes qui cumulent beaucoup de saisons et de matchs en N3. Leurs joueurs ont joué quelques matchs plus haut en N2 et N1, mais ce compte n’excède pas 50 matchs. On a donc des groupes de joueurs qui connaissent bien le championnat. Si les équipes se sont retrouvées ensemble plusieurs saisons de suite dans le même groupe, des affrontements multiples ont sans doute eu lieu entre les joueurs de ces équipes, qui se connaissent bien donc.

Les équipes de cette «catégorie» : Panazol, Fondettes, Vineuil (+ de 1000 matches en N3, qui a battu Challans) et Chambretaud-Saint-Malo.



A la trêve : dans ce groupe de 4 équipes, 3 ont un bilan positif (Chambretaud et Vineuil 7v-4d, Panazol 6v-5d) ; une a un bilan presque à l'équilibre (Fondettes 5v-6d) ; ces clubs sont calés en milieu de tableau entre la 4è et la 8è place. 


Les clubs de "jeunes", qui ont une expérience moyenne en N3 et ont récupéré des joueurs passant par les U18 Élite (à confirmer !) 

Sallertaine et Ormes se ressemblent sur ce point. Ces clubs n’ont pas de section U18 en Nationale, mais comptent des joueurs ayant joué dans cette division et y cumulent un bon paquet de matchs. En parallèle, leurs équipes comptent la majorité de leurs matchs en N3. Il faudrait analyser les mouvements des joueurs pour avoir une idée plus précise de la constitution de leurs équipes ; on a aussi pris en compte que ce que nous avons vu lorsqu'on est venu les voir jouer au Mans face à la JALT. 



A la trêve : Ormes est en fin de classement (2v-9d) sans être décrochée. Sallertaine est juste devant avec une victoire de plus (3v-8d). 


La Séguinière : un gros passé en N3 et un bon background en N2

Sur les divers forums qu'on visite ici et là, la Séguinière est souvent présentée comme un prétendant à la montée ; leur groupe cumule un bon paquet de matchs en N3, un peu comme d’autres équipes du groupe qu’on a évoquées plus haut ; la petite différence, c’est leur nombre conséquent de matchs joués en N2. En gros, on lit qu’une bonne partie des joueurs joue en N3 au club depuis un moment ; ensuite, quelques additions sont venues se greffer des niveaux supérieurs pour «épaissir» l’équipe. À confirmer avec une observation plus fine.



A la trêve : la Séguinière est sur le podium, dans le rétro de Challans. 


L’exception JALT

On peut parler d’exception pour la JALT, car c’est le seul club du groupe qui affiche des matchs en Pro A, qui plus est, un nombre conséquent. Si on élargissait les sources, on pourrait ajouter les matchs de Pro B, Euroligue, et même en équipe de France pour des joueurs comme Koffi, Leloup ; Kevin Mendy cumule également des matchs en ProA/Pro B (tout ça pour dire que les 190 matchs affichés en Pro A sont une stat à retravailler).

Autre spécificité, on voit que ce groupe cumule davantage de matchs en N1/N2 qu’en N3 : presque 500 matchs en N1, plus de 350 en N2.





En ayant regardé les graphiques pour les 112 équipes de Nationale 3, nous n’avons pas vu d’équipe avec un profil similaire ; il y a finalement très peu de clubs qui comptent des joueurs ayant joué en Pro A, ne serait-ce que quelques matchs (on en compte seulement 12 au moment où on a sorti les graphiques).
Ici, on peut donc parler d’effectif XXL, même si — encore une fois — il faut jouer les matchs pour les gagner.


A la trêve : la JALT est leader, avec un bilan immaculé à ce stade (11v). 


Voilà ! En espérant que ça vous éclaire sur les effectifs et leur niveau d’expériences. On pourrait pousser l’analyse plus loin en essayant de regarder les mouvements inter-clubs des joueurs ; mais ce premier panorama permet d’avoir une vue sur le profil de votre équipe.

N’hésitez pas à commenter ou à nous écrire si vous souhaitez ajuster certaines infos, nous serons ravis d’échanger avec vous. On essaie bientôt de faire le même travail pour la N2 et la N1. 


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