Hoopers' Delight

Un très bel été pour le basket (en France, et aussi dans le monde !)

L’été n’est pas fini ! Mais la fin approche à grands pas avec les saisons qui reprennent, les enfants qui retournent à l’école (et aux entraînements s’ils sont licenciés ;-) ), et les actus des clubs pros et semi-pros qui sont plus denses. 

On en profite quand même pour revenir sur la période, qui a été plutôt faste pour le basket en France et dans le monde - le sport en général même, il faudra tout de même transformer l’essai dans les fédérations... plus facile à dire qu’à faire - ; car oui, comme on le lit dans la presse internationale « basketball is booming », depuis un moment ; et a priori, ça n’a pas prévu de s’arrêter. 

Pick 1, pick 2 et pick 6 de la draft NBA chez les hommes // Johannès laisse de bons souvenirs au Liberty, Gabby Williams refait le grand saut

Ça a commencé très fort fin juin avec la draft NBA qui a vu deux frenchies prendre les premières places. Zaccharie Risacher et Alexandre Sarr se sont présentés aux Américains pour un doublé historique qu’on avait jamais vu jusqu’alors. « Wemby » avait marqué l’histoire l’an passé en étant le premier français n°1 de la draft ; et bah cette année la France s’est mise en mode « si t’es pas content, doublé ! » ^^

Tidjane Salaün a également été sélectionné en 6ème position, ce qui fait trois français dans le top 10 ; difficile de savoir si on reverra ça dans les prochaines années ; mais jusqu’alors, c’était vraiment du jamais vu. 

Certains observateurs outre-atlantique considèrent que le contingent de joueurs sélectionnés cette année est plutôt faible et qu’il faut donc relativiser le talent des joueurs qui ont pris les « top places » ; il n’y a que l’avenir qui pourra confirmer ou l’infirmer, mais ce qu’on peut imaginer de façon chauvine, c’est qu’outre Atlantique, on ne goûte que très peu le fait que les joueurs européens /  non-américains ou non-sortis de NCAA accumulent les distinctions individuelles dans la grande ligue. Gilbert Arenas et consorts ont un traitement particulier avec des joueurs comme Jokic ou autres Doncic, qui - parce qu’ils ne sont pas américains - essuient toujours des critiques teintées d’un brin de mauvaise foi. Mauvaise foi similaire à celle qu’on constate dans les commentaires post-draft, selon nous…

Au sujet des joueurs français, on peut noter que cette année ils seront encore très bien représentés en NBA (on compte 13 joueurs à ce stade) ; si on ajoute ceux qui seront présents dans les effectifs d’Euroligue, ça fait un total approximatif de plus de 60 joueurs qui joueront dans les compétitions les plus prestigieuses pendant la saison à venir. Une base solide, qui donne des garanties pour les sélections. 

On n’a pas été très galants en commençant par les hommes, mais les femmes ne sont pas en reste. Marine Johannès avait brillé la saison passée en WNBA en attirant les projecteurs avec le Liberty. La tout récent retour de Gabby Williams au Storm va contribuer à montrer que le basket français est sur une pente toujours plus ascendante. On peut ajouter le fait qu’un peu plus tôt dans l’année, l’ESB Villeneuve d’Ascq a atteint la finale de l’Euroligue - une première pour une équipe de LFB depuis 2004 - un exploit quand on connaît les armadas des cadors en Europe. 

On fait une razzia sur les tournois de jeunes

Ça a fait un peu moins de bruit que les exploits des basketteurs et basketteuses olympiques, mais les équipes de France ont « mis la misère » à leurs concurrents sur la scène européenne pendant l’été. On ne peut pas dire les choses autrement tant les jeunes ont fait une razzia sur les titres qui étaient en jeu pendant les « Eurobaskets » de l’été.

Côté jeunes femmes, le triplé n’était pas loin ; les U20 ont battu tout le monde pour conserver leur titre. Même l’Espagne n’a pas fait le poids en finale. Les U18 ont également battu l’Espagne en finale du tournoi. Les U16 ont quant à elles perdu la finale face à la Finlande (après un match très bizarre), ce qui les empêche de réaliser le three-peat. Dommage ! 

Chez les bleuets, presque le même bilan avec deux titres sur trois ; les U20 ont raflé l’or au nez et à la barbe de la Slovénie, et les U16 ont giflé l’Espagne en finale pour prendre la couronne. Ça fait beaucoup pour le meilleur ennemi de la France au basket, qui aura certainement soif de revanche ces prochaines années. 

On a dit razzia ? On en est vraiment pas loin avec 4 titres sur 6 et donc 5 médailles. Il n’y a que les U18 garçons qui ont vu leur parcours s’arrêter en quart de finale. 

Dans ces sélections, des noms sont déjà à retenir et à suivre pour guetter les éventuelles éclosions au plus haut niveau. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’en ajoutant tout ça à la densité de joueurs actuelle qu’on a au plus haut niveau (voir plus haut) ; on peut être optimiste pour l’avenir. 

Paris 2024 : le basket 3x3 et le basket 5x5 brillent

Nous avons écrit sur les performances des sélections engagées aux JO de Paris. Et on peut parler de surprises à chaque fois ; hélas, pour les bleues du 3x3 emmenées par Marie-Eve Paget, c’était plutôt une mauvaise surprise car l’équipe faisait partie des favorites sur ce tournoi, après la 4ème place de Tokyo. L’élimination au premier tour a fait mal ; mais l’été était riche en compétitions, ce qui leur a permis de rebondir assez vite grâce à la coupe d’Europe de 3x3 ou elles ont remporté l’argent, battues en finale par… l’Espagne (tiens, tiens…). 

Pour revenir aux surprises positives de Paris 2024, le 3x3 hommes a rendu fou les observateurs, avec un parcourus mémorable. Quant au basket 5x5, la double médaille d’argent a un goût doux-amer, mais elle fait quand même très plaisir. Chez les femmes, on pensait que la marge des américaines était tellement énorme que les chances de titre étaient minces. Les « bagarreuses » ont montré que c’était tout le contraire ; et les performances face à l’Allemagne et la Belgique ont montré que l’équipe de France est solide, malgré la fin de carrière de Sandrine Gruda. Une génération talentueuse s’est installée, et les promesses ne demandent qu’à être tenues. 

Chez les hommes, Batum and co ont mis un point d’honneur à signer un gros parcours à domicile. La préparation s’était pourtant terminée avec une pointe d’inquiétude, qui s’est confirmée à la fin du premier tour. Mais voilà, le feu a pris entre temps et la phase finale bouillante des bleus a été d’un tout autre tonneau. 

Pour rappel, on écrit aussi régulièrement que possible sur les Bleus du basket, vous pouvez retrouver les articles ici : https://hoopersdelight.fr/blog/tag/equipes-de-france/ et là : https://hoopersdelight.fr/blog/tag/basket-3x3/ 

En France, sur le terrain, ça va. Et en dehors, ça va comment ?

Après un événement planétaire, on entend souvent dire que les fédérations sportives doivent « transformer l’essai » et surfer sur la vague de popularité qui en ressort. Sur le terrain chez les pros, ça s’active toujours car des tractations et mouvements ont lieu (au moment où on écrit on apprend que Vincent Collet termine son mandat à la tête des bleus par exemple). 

Niveau institutionnel, soyons honnêtes, nous ne sommes pas des insiders ; on observe comme tout le monde, et on se nourrit de « on dit » quand il s’agit de commenter ce qu’il va se passer du côté de la FFBB. Est-ce que les moyens seront mis en oeuvre pour que le basket renforce sa côte de popularité en France ? On verra bien ; pour le 3x3 on a vu ce qu’on peut considérer comme une petite maladresse durant l’été, avec notamment le fait que le Open de France de Rouen ait eu lieu quasi en même temps que la coupe d’Europe. En termes de médiatisation et exposition, il y avait certainement mieux à faire. C’est dommage. 

Quoi qu’il en soit, et c’est avec ça qu’on va terminer, on voit que « basketball is booming » et que la pente est ascendante ; au niveau mondial, ça se confirme d’ailleurs avec le récent rapport Nielsen qui est sorti il y a quelques semaines (que vous pouvez consulter ici). De bonnes nouvelles, et un très bel été pour le basket. On attend que les saisons démarrent maintenant !  A bientôt !

HoopsWriter