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JO Paris : France-Belgique ; la finale après la bagarre

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France - Belgique : la bagarre et la finale


Une nouvelle dose de seum pour les Belges, qui n’ont pas démérité


On avait quitté l’équipe belge sur un probant succès contre l’Espagne, qui avait été broyée par la puissance de Meesseman et consorts. L’équipe de France savait à quoi s’attendre dans ce remake et le match avait bien été préparé de part et d’autre avec deux équipes qui se répondent du tac au tac. Les Belgian Cats prennent un premier avantage grâce à un meilleur taux de réussite au shoot, mais les bleues répondent avec leur agressivité défensive, qui leur permet de prendre beaucoup de rebonds et d’entraîner des pertes de balle en face. Malgré le 7-0 passé par les belges en fin de premier quart temps, l’écart est de 3 points après 10 minutes. 


Le début du deuxième quart-temps est bleu, qui prennent un avantage de 10 points. A ce moment, Badiane et Ayayi sont dans leur jardin et les paniers s’enchaînent. Cependant, de façon étrange, les bleues vont arrêter de marquer et commencer à manquer beaucoup de shoots à tel point que ce sont les belges qui vont d’abord recoller, puis refaire un écart. Gabby Williams prend sa troisième faute, Marine Johannès est dans un jour sans, et côté belge, Linskens, Ramette et Vanloo se mettent en action. Les dégâts sont là, et la France est à -5 à la mi-temps.





30% de réussite aux tirs pour les bleues


Comme on le disait plus haut, Marine Johannès a connu un jour sans ; ne doutant et prenant des tirs (difficiles parfois) « MJ23 » n’a pas connu le même succès que face à l’Allemagne, et ça n’a malheureusement pas été mieux pour ses partenaires, qui ont beaucoup manqué. C’est ce qui leur a d’abord coûté l’avantage qu’elles avaient pris en fin de premier quart-temps, et c’est aussi en partie ce qui les emmènera en prolongation avec quelques paniers qu’il aurait fallu marquer pour se mettre à l’abri (on y vient après). 


La deuxième mi-temps démarre dans une configuration similaire, avec des attaques bleues qui ne font pas mouche et les belges qui punissent en retour. A ce moment, l’équipe de Rachid Meziane dégage la même impression qu’au match précédent (qu’on a décrypté ici) : de la puissance, une défense efficace qui lit bien les attaques bleues, et de la précision de l’autre côté du terrain. Mais ce qui change du match précédent, c’est que l’équipe de France a plus de ressources et une salle acquise à sa cause. On avait souligné le fait que les belges ont un gros 5 ; par contre le banc donne moins de continuité là ou le roster des bleues apparaît plus complet et homogène. 


Rupert, Williams et Badiane réveillent les bleues 


A -15, après un lay-up de Linskens, l’équipe de France est au bord de la rupture. Mais les rotations de Jean-René Toupane donnent un souffle nouveau et rendent l’équipe de nouveau redoutable. Les stops s’enchaînent et Rupert, Williams et Badiane collent un 8-0 qui réveille tout le monde. A ce moment, la Belgique a encore des arguments avec notamment Linskens qui continue d’empiler. Quand ce n’est pas Williams, Rupert ou Ayayi qui assurent, les bleues peuvent compter sur Fauthoux, auteure d’une entrée énergique également. A noter que les belges tombent rapidement dans la pénalité, gênées par la bagarre imposée par les bleues. Ça comptera beaucoup pour la suite.


Après avoir recollé, les bleues cherchent à porter l’estocade, mais leur adresse ne suit pas et malgré un petit écart fait en fin de troisième quart grâce à un 3-pointer au buzzer d’Ayayi, rien n’est joué. 


Le dernier quart-temps voit les bleues faire la course en tête, les belges concèdent beaucoup de lancers et ont du mal à créer une série. Dans le même temps, la réussite fuit toujours Johannès et consorts, qui manquent de le regretter après une séquence défavorable en fin de match : Fauthoux est sanctionnée pour une faute sur Vanloo qui donne trois lancers - pour nous, y’avait absolument rien… - dans la foulée, les belges choisissent de ne pas faire faute et tentent l’interception sur la dernière possession bleue. Bien leur en prend car le panier est manqué, et suite à la récupération, Meesseman plante un 3 points qui envoie les équipes en prolongation. 66-66, les bleues ont eu un pied en finale, il faut remettre un coup de collier. 



Les bleues remportent la bagarre


On le disait plus haut, l’équipe de France une équipe qui semble plus homogène que celle de la Belgique, ce qui s’est vu pendant la prolongation. Il y avait de la fatigue des deux côtés, mais l’équipe de France reprend la course en tête avec une séquence « contre-de-Rupert-&-and-1 de Gabby Williams », qui ajoute deux nouveaux points juste derrière. A plusieurs reprises, les Belges vont recoller mais aussi perdre de nouveaux ballons, bien volés par la défense bleue, qui se montre intraitable. Gabby Williams, encore elle, termine le travail sur la ligne des lancers et la France s’impose finalement de 6 points. Belle revanche !



Sur le site officiel des JO, le sélectionneur belge déclare entre autres ceci :

« Forcément, c'est une équipe qui a une profondeur de banc bien plus grande que la mienne. Donc il y a des moments où notre énergie n'est pas assez intense pour pouvoir rivaliser pendant pendant 45 minutes. À nous d'apprendre de ça mais quoi qu'il en soit, je reste fier de la prestation des filles parce que dans l'attitude, dans le combat, on n'a pas à rougir du tout. Il y a des moments où sur le terrain, j'ai trouvé des choses qui n'étaient pas forcément du basket. Là où nous on a essayé de proposer vraiment du basket, du jeu. De l'autre côté, j'ai trouvé que c'était un petit peu trop la bagarre des fois, mais bon, ça c'est pas moi qui en décide. »


On ne va pas remuer le couteau dans la plaie, mais ça ressemble quand même à du seum, non ? ^^


Place à double confrontation face à Team USA maintenant… les médailles sont là, attendons de connaître le métal !


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basket, JO Paris2024, equipes de france