Hoopers' Delight

JO Paris finale femmes // France-USA : si près… 

On a malheureusement pas pu suivre en direct la finale olympique du tournoi féminin… mais on s’est quand même mis à la page pour poster et livrer nos impressions ; là comme ça, on se dit que c’est tellement dommage et qu’il y avait la place… comme ces quelques centimètres qui ont mis Gabby Williams dans la zone à 2 points sur son buzzer beater. Tellement rageant !

La marge de Team USA n’était finalement pas si grande

Avant les deux finales, de façon très honnête ici, on pensait que l’équipe masculine avait un peu plus de chances d’inquiéter sérieusement Team USA ; on se rappelle de la victoire lors du match de poules à Tokyo en 2021 notamment… Côté féminin, l’armada américaine nous semblait avoir une marge trop importante pour que les bleues puissent y croire. Le secteur intérieur est impressionnant avec entre autres Britney Griner, et l’association de superstars de leur roster - avec A’Ja Wilson en tête, finalement nommée MVP - donnait une impression de mission impossible. 

En face, « la bagarreuse » équipe de France - comme l’a qualifiée le sélectionneur belge Rachid Meziane, avec une petite pointe de seum ^^ - n’avait absolument rien à perdre en mettant les mêmes ingrédients que lors des matchs précédents. Le moins qu’on pusse dire c’est que sur le plan défensif, ça a bien fonctionné. Même si Team USA est toujours invaincue, on n’a jamais vue cette équipe autant en difficulté et scorer aussi peu dans un match. Les stats le montrent, mais l’adresse a été en berne de part et d’autre, et on a vu beaucoup de ballons et de shoots relativement difficiles de tentés dans ce match. Preuve que l’intensité défensive était la clé durant ce tournoi. Harceler la porteuse et l’empêcher de jouer était le maître-mot des matchs couperets qu’on a observé. Le score à la mi-temps est d’ailleurs l’élément le plus parlant pour illustrer tout ça : 25-25 (oui oui, à la mi-temps ^^). La maladresse de Team USA ne s’explique peut être pas seulement à l’agressivité de l’équipe de France, mais c’est certainement un facteur. 

Réussite en berne, mais un panier de l’espace pour Marine Fauthoux

Le scénario du match laissera longtemps des regrets aux coéquipières de Sarah Michel qui, après avoir couru après le score pendant la quasi-totalité de la première mi-temps, a mené de 10 points au coeur du 3ème quart temps après un hallucinant 10-0. Un quart temps qui a démarré de façon idéale avec plusieurs stops successifs et Ayayi, Fauthoux et Badiane qui se sont montrés précises à ce moment-là. Malheureusement, les bleues n’ont pas trouvé de continuité dans ce domaine ; Marine Johannès était encore dans le dur, et les shoots à trois points étaient trop fragiles. 

(source stats : FIBA)

On pourra aussi noter quelques décisions arbitrales assez étranges, avec notamment un refus de challenge et une faute assez énorme sur Johannès que une contre attaque bleue dans leur moment fort… Quand on voit le score final, on se dit inévitablement que ça compte.

Absolument tout coûte cher à ce niveau

Chaque perte de balle, chaque panier facile manqué… tout coûte cher à ce niveau de compétition. Comment ne pas repenser à ces quelques lay-ups manqués pendant le troisième quart-temps ou ces possessions qui ont abouti sur des ballons perdus au moment ou les bleues étaient encore devant ; lorsque le match s’est tendu que plus personne n’avait le droit à l’erreur. Et ce n’est pas à la fin que le match s’est perdu, mais certainement un peu avant…

Dominique Malonga et Iliana Rupert ont eu trois paniers qui semblaient faciles à portée de main - bon, nous en basket loisir on ne les met pas ^^ donc on ne leur jette absolument pas la pierre - mais que se serait-il passé avec ces points en plus ? 

On avait noté le manque d’adresse des bleues au match précédent, avec un 30% pas joli à voir. Ce n’était pas beaucoup mieux pendant la finale. Quel dommage. En face, les tenantes du titre ont fait à peine mieux… L’occasion était belle.

Cette olympiade aura montré que l’écart entre Team USA et les autres a tendance à se réduire, comme chez les hommes. Est-ce amené à durer? A suivre, mais nous, on pense que les perspectives sont plus qu'intéressantes ! 

HoopsWriter